The Universal Museum (Special Thanks)
2004
.
.
installation
.
banners
colored papers, Parisian ties
variable dimension
coproduction CRAC Languedoc-Roussillon, Sète (Fr)
drawings
Bic black pen on paper
220 x 150 cm and 200 x 300 cm
din A4
print on paper
29,7 x 21 cm
.
.
Declaration on the importance and value of Universal Museums (2003)
.
The international museum community shares the conviction that illegal traffic in archaeological, artistic, and ethnic objects must be firmly discouraged. We should, however, recognize that objects acquired in earlier times must be viewed in the light of different sensitivities and values, reflective of that earlier era. The objects and monumental works that were installed decades and even centuries ago in museums throughout Europe and America were acquired under conditions that are not comparable with current ones.
Over time, objects so acquired — whether by purchase, gift, or partage — have become part of the museums that have cared for them, and by extension part of the heritage of the nations which house them. Today we are especially sensitive to the subject of a work’s original context, but we should not lose sight of the fact that museums too provide a valid and valuable context for objects that were long ago displaced from their original source.
The universal admiration for ancient civilizations would not be so deeply established today were it not for the influence exercised by the artifacts of these cultures, widely available to an international public in major museums. Indeed, the sculpture of classical Greece, to take but one example, is an excellent illustration of this point and of the importance of public collecting. The centuries-long history of appreciation of Greek art began in antiquity, was renewed in Renaissance Italy, and subsequently spread through the rest of Europe and to the Americas. Its accession into the collections of public museums throughout the world marked the significance of Greek sculpture for mankind as a whole and its enduring value for the contemporary world. Moreover, the distinctly Greek aesthetic of these works appears all the more strongly as the result of their being seen and studied in direct proximity to products of other great civilizations.
Calls to repatriate objects that have belonged to museum collections for many years have become an important issue for museums. Although each case has to be judged individually, we should acknowledge that museums serve not just the citizens of one nation but the people of every nation. Museums are agents in the development of culture, whose mission is to foster knowledge by a continuous process of reinterpretation. Each object contributes to that process. To narrow the focus of museums whose collections are diverse and multifaceted would therefore be a disservice to all visitors.
.
.
.
Déclaration sur l'importance et la valeur des musées universels (2003)
.
La communauté internationale des musées partage la conviction que les trafics illégaux d’objets archéologiques, artistiques et ethniques doivent être fermement découragés. Nous devrions toutefois reconnaître que les objets acquis à une époque antérieure doivent être considérés avec la sensibilité et les valeurs de cette période. Les objets et les œuvres monumentales installés il y a des décennies, voire des siècles, dans les musées d’Europe et d’Amérique du Nord, ont bénéficié des conditions d’acquisition qui ne sont pas comparables à celle d’aujourd’hui. Avec le temps, ces objets – achetés, reçus ou partagés – sont devenus partie intégrante des musées qui en ont pris soin et, par extension, partie du patrimoine des nations qui les ont hébergés. Nous sommes aujourd’hui particulièrement sensibles au sujet du contexte originel des œuvres, mais nous ne devons pas perdre de vue le fait que les musées fournissent un contexte approprié pour les objets déplacés de leurs lieux d’origine depuis longtemps. L’administration universelle pour les civilisations anciennes ne serait pas aussi profondément établie à l’heure actuelle sans l’influence exercée par ces objets, largement mis à la disposition du public international par ces grands musées. La sculpture de la Grèce antique, pour prendre un seul exemple, est une illustration excellente de cet état de fait et de l’importance de la collection publique. L’appréciation séculaire de l’art grec a commencé dès l’Antiquité, s’est poursuivie en Italie à la Renaissance, et s’est étendue par la suite dans le reste de l’Europe et aux Amériques. Son entrée dans les collections publiques des musées à travers le monde marque la portée de la sculpture grecque pour l’humanité toute entière et son importance durable pour le monde contemporain. De plus, l’esthétique distinctement grecque de ces œuvres apparaît avec d’autant plus de force comme le résultat d’observations et d’études en contact direct avec les créations d’autres grandes civilisations. Les appels au rapatriement d’objets se trouvant dans les collections des musées est depuis plusieurs années une question importante. Bien que chaque cas doive être étudié individuellement, nous devrions reconnaître que les musées ne servent pas uniquement les citoyens d’une nation mais ceux de tous les pays. Les musées sont les agents du développement de la culture, dont la mission est d’améliorer la connaissance par un processus continu de réinterprétation. Chaque objet contribue à ce processus. Restreindre le champ d’action des musées dont les collections sont diverses et multiples serait ne pas rendre service aux visiteurs.

.
.

Bic black pen on paper, 200 x 300 cm